Les Maternelles, je ne prends pas forcément le temps de regarder tous les matins, mais aujourd'hui le sujet étant sur le chômage, je me suis confortablement installée dans mon canapé pour regarder. (je te parle de cette émission précisément)
Mon chômage à moi, je le vis plutôt bien. Très bien même. Peut être trop bien de l'avis de certaines personnes de mon entourage.
Mais c'est que pour moi, le Chômage n'est pas un gros mot. Et puis dans mon cas (et j'ose espèrer parfois, dans le cas d'autres personnes) j'ai le sentiment que ça a été une superbe opportunité !
L'opportunité de sortir de ce cercle quotidien, stressant qui me rendait irritable, impatiente (chiante ? ), mais qui était pour moi la norme, la façon de gagner ma vie et d'avoir ma place dans la société.
Dans mon cas, c'est un licenciement économique que je considère donc comme plus "confortable", puisque financièrement bien indemnisé pendant 1 an (et non, je ne suis pas partie avec un gros chèque, des super primes ou autres avantages. Juste une indemnité de 80% au lieu des 57% en chômage classic).
La décision d'accepter le licenciement (puisqu'on me proposait un autre poste) n'a pas été facile, peur de l'avenir, peur du chômage... Mais imaginer mon nouveau quotidien, dans mon nouveau poste me stressait à l'avance et je ne voyais que des inconvénients à mes nouvelles fonctions : plus de stress, plus de boulot, plus de route et donc des horaires à rallonge... Moi qui me savais déjà sous pression, je ne voyais pas comment j'aurais pu concilier ma vie de famille et professionnelle sereinement.
Donc j'ai refusé le poste. Donc j'ai été licenciée. Économique.
Ca a été un soulagement une fois la décision prise. Envisager ma vie plus calmement, comme une parenthèse.
Il y a mille choses que j'envisageais de faire au chômage. Et je pense en avoir fait... 2 ! (oui, ma productivité a pas mal diminué hein)
Je profite de cette phase pour obtenir un diplôme par VAE (chose un peu compliquée lorsqu'on est en poste) qui me permettra de postuler à plusieurs offres d'emploi qui me sont fermées pour le moment.
Je profite de cette phase pour passer du temps avec mon Lutin : avoir le temps de l'accompagner le matin à l'école (sans être presseée, pouvoir faire les calins les matins où les larmes coulent un peu), prendre le temps le soir, passer les mercredis ensemble... être plus disponible pour lui (même si là, il sait pousser ma patience au bout du bout du bout (mais ce n'est pas le sujet de ce retour de vacances-bordel-qu'il-est-compliqué)
Je profite de cette phase pour me remettre à créer de mes 10 doigts (envisager l'idée de vendre mes créations)...
Bref, pour le moment, je n'envisage pas de rechercher un emploi, avant je termine ma formation.
Je retournerai sur le marché du travail courant 2013, je prends ce temps pour moi.
Il est vrai que contrairement aux témoins de l'émissions des maternelles, je n'ai pas la corde au cou financièrement.
Je suis aussi peut être incroyablement optimiste quant à ma future recherche d'emploi, pensant peut être à tort (et dans ce cas je viendrai pleurer comme quoi je suis trop naïve bordel), que je retrouverais du boulot, que mon réseau professionnel (que je maintiens actif en expliquant mes projets, surtout la VAE) sera une aide précieuse le moment venu.
Je sais que le chômage est une plaie, que c'est catastrophique pour beaucoup de familles. Mais doit-on montrer constament les mêmes choses ? Pourquoi ne pas parler de ceux, comme moi, qui considèrent qu'au contraire c'est une opportunité ?
Montrer qu'on peut rebondir au chômage. Qu'on peut parfois éviter de le subir.
A tout le temps montrer l'aspect négatif, on n'envisage plus le postif. Et c'est dommage je trouve. Parce que je pense qu'au contraire, être positif permet de rendre possible beaucoup de choses.
Alors l'équipe des Maternelles, vous m'avez tant fait rire avant, qui saviez aborder des sujets lourds mais avec toujours de l'espoir, seriez-vous en train de virer dans le catastrophisme ?
Bref, ce matin, j'étais pleine d'entrain et puis j'ai regardé les maternelles... pas jusqu'au bout, j'étais trop déprimée.